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Différences entre conseil, coaching et accompagnement systémique stratégique

C’est l’histoire de la vie…


On me demande souvent d’expliquer la différence entre conseil, mentoring, coaching et accompagnement systémique stratégique.


C’est le défi que je vais essayer de relever dans cet article, au prix d’épouvantables raccourcis qui me vaudront j’imagine pléthore de commentaires offusqués, voire condescendants !


C’est le risque quand on simplifie et qu’on se positionne comme « l’épice des organisations ». Espérons, dans l’affirmative, qu’il ne s’agisse pas d’effet Semmelweis... 😉


Cela dit, entrons dans le vif du sujet !



Généralement, une personne qui se heurte à un problème (c’est à dire une même difficulté qui revient encore et encore), une fois passé le stade de victime, va chercher à obtenir de l’aide.


Dans le modèle systémique utilisé par epicallia, on dit que cette personne devient cliente. C’est à dire, qu’en plus de souffrir et de se plaindre, comme elle a déjà tout essayé et qu’elle est encore prête à se mobiliser, elle finit par solliciter de l’aide.



Le conseil


À ce stade, elle tombe souvent sur un ami, ou un proche, parfois autoproclamé expert et qui va lui donner des conseils. C’est le fameux : « y’a qu’à, faut qu’on » qui exaspère tout le monde et que pourtant nous nous empressons souvent de reproduire...


Avec un peu de chance, notre plaignant, toujours client, sera pris sous l’aile bienveillante d’un mentor. Étant déjà passé par là, il pourra lui asséner une recette toute faite...


Basé sur l’adage : « si ça a marché pour moi, pas de raison que ça ne fonctionne pas pour lui », le mentor, pavé de bonnes intentions, risque fort de faire fausse route, souvent par généralisation.


Le coach


Certains iront alors voir un coach pour tenter de comprendre pourquoi ça n’a pas fonctionné et chercher le coup de pouce pour se (re)mettre en mouvement :

  • le meilleur conseiller, quand on y pense, c’est celui qui connaît le mieux le client et dont le niveau d’expertise s’en rapproche le plus : c’est le client lui-même ! Or, avec une posture de coach étayée de maïeutique, c’est exactement ce à quoi on arrive.

  • les autres consultants et/ou mentors font parfois des amalgames. Alors qu’un coach se focalise sur le « quoi », et surtout le « pour quoi (faire)» en laissant la psychanalyse et le « pourquoi » à ceux dont c’est le métier : les psychologues.

Mais parfois, il se peut que les séances avec le coach se succèdent, que le client avance mais tourne un peu en rond sans qu’une option réellement satisfaisante n’émerge vraiment...


Il reste un blocage qu'il faut lever !


La thérapie


Alors presque en désespoir de cause, il se tourne vers le développement personnel et la psychothérapie.


Il lit des ouvrages sur le fonctionnement humain et passe des heures chez le psychologue, persuadé qu’il y a un truc à comprendre et que quand ce sera fait, un déclic va se produire. La solution s’imposera alors comme une évidence limpide.


Effectivement, après maintes séances, la réponse au pourquoi émerge avec certitude. Elle est cependant accompagnée d’une cinglante désillusion : et maintenant ???


Retour à la case départ... Le problème est toujours là. Tout le monde semble savoir ce qu’il faut faire, pourtant le client reste démuni, avec les mêmes incertitudes. Certes maintenant, il comprend pourquoi, mais il lui manque l’essentiel : comment ?!


L’accompagnement systémique stratégique


Heureusement, un autre ami lui parle de systémique stratégique.


Sceptique, il argumente vigoureusement, car jusqu’ici, rien n’a vraiment fonctionné. Il a même fini par se retourner la tête à force de farfouiller dans le passé !


Mais son ami insiste : la systémique stratégique est différente.


Elle s’intéresse aux interactions présentes : l’ici et maintenant. Elle est non normative (i. e. ne défend aucun dogme) et ne prétend détenir aucune solution toute faite. À l’inverse, ses valeurs constructivistes l’amènent à élaborer les solutions avec le client. « Mais ça c’est comme les coachs, j’ai déjà essayé ! » se dit notre client.


Effectivement, mais il y a une différence majeure : en prohibant toute prescription, un coach classique limite le périmètre d’action au cadre de référence du client.


Un bon coach utilisera le recadrage et la prise de conscience pour élargir le champ de conscience. Mais il peut rester des zones inaccessibles...


Le systémicien va plutôt, sans tomber dans le conseil, inverser les tentatives de solutions du client.


Il pourra alors prescrire une ou plusieurs tâches opposées au schéma habituel de fonctionnement. C’est finalement ce qui permet de changer, presque magiquement, les (tentatives de) solutions en problèmes et aussi bizarre et invraisemblable que cela puisse paraître : vice-versa !


Tout cela en dépassant une directive absolue en coaching : ne pas influencer le client.

En effet, c’était utile pour le coach afin de ne pas tomber dans le conseil.

Mais le systémicien a appris (grâce à Paul Watzlawick et Joël Greenspoon) qu’on ne peut pas ne pas influencer.

Donc autant apprendre à influencer le client à inverser ses tentatives de solutions. Solutions manifestement infructueuses, puisque sinon, le client ne serait pas venu consulter !


Ok, mais alors pourquoi les méthodes psychologiques et/ou psychanalytiques ont échoué ?!


Potentiellement, parce qu’elles ont négligé une composante essentielle des systèmes complexes chaotiques : l’effet papillon.


Celui-ci stipule que même une très légère différence du point de départ d’un système peut engendrer une énorme différence à l’arrivée (le battement d’aile d’un papillon au Brésil pourrait presque provoquer une tornade au Texas).


Forte de cette notion, la systémique stratégique prône l’équifinalité. Inutile de chercher dans le passé d’une personne (fût-elle victime, conseiller ou mentor) puisqu’il existera toujours une différence qui, au bout du compte, rendra l’expérience intransposable.


C’est notamment pour cela que la systémique stratégique se focalise sur l’ici et maintenant. Sur les interactions actuelles qui aggravent le problème.


Un brin sceptique, mais intrigué, le client décide finalement de s’orienter vers la systémique stratégique et vit alors une expérience émotionnelle correctrice...




Évidemment, l’histoire est romancée et chaque pratique professionnelle a sa place en fonction du contexte.


A noter que ce qui est vrai à l'échelle de l'individu est vrai à l'échelle d'une organisation complète.


Chez epicallia, nous choisissons, voire alternons, entre coaching classique et coaching systémique stratégique afin de faciliter l’atteinte de vos objectifs !

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